samedi 7 décembre 2013

Bac (rue Théodore)

Tracée par la société immobilière du Crucifix, qui urbanise le quartier Carnot-Marceau à la fin du XIXe siècle, la rue Théodore-Bac est ouverte en 1881 pour relier la gare des Bénédictins à la place Carnot. Théodore Bac (Limoges, 14 avril 1809-Paris, 30 mai 1865), ancien élève du lycée Gay-Lussac, saint-simonien, avocat dans les années 1830-1840, maire de Limoges en 1848, député républicain de la Haute-Vienne sous la Seconde République (1848-1852), est contraint à l’exil par le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851. A son retour, il se fait inscrire sur le tableau des avocats du barreau de Paris.

Les bâtiments de la rue sont de plusieurs époques et l’ensemble n’est pas homogène. Au 4 rue Théodore-Bac se trouve un immeuble signé Jean-Baptiste Blanc (1896), à l’angle de la rue du Général-du-Bessol, un édifice avec des sculptures et, au 51, la façade porte un décor de céramique. La distillerie artisanale Turin-Labidoire possède une entrée discrète 63 rue Théodore-Bac. Le 93 rue Théodore-Bac, de 1957, porte le nom de l’architecte Paul Villemain (1906-1993).

Au 43 rue Théodore-Bac, l’édifice, de facture classique, a pour originalité son décor de faïence. Le linteau des six ouvertures est souligné par un motif, entrelacs de feuilles d’acanthe terminés par une fleur, qui rappelle les bleus de Delft (il existe un exemple semblable au 22 rue des Tuilières). Sur la corniche est insérée une frise arabisante. Malgré la similitude de couleur, les styles de ces modèles, disponibles sur les catalogues de la manufacture Boulenger, sont très différents.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire