lundi 2 décembre 2013

Baudelaire (rue Charles)

La voie romaine appelée via Agrippa permettait de relier Lyon (par Saint-Priest-Taurion et Sauviat-sur-Vige) à Saintes (par Angoulême). A Limoges, elle prenait l’itinéraire suivant : rue Courteline et Baudelaire, place Denis-Dussoubs, rue Louvrier-de-Lajolais, champ de foire (place Winston-Churchill), place des Carmes et rue Armand-Dutreix.

La rue qui nous intéresse portait le nom de Prépapaud, qui lui venait de pré Papaud. Papaud était un surnom de boucher assez répandu ; celui qui a l’a laissé à la postérité faisait paître ses bêtes dans un pré qui s’étendait entre la rue des Vénitiens et du boulevard de la Pyramide (Carnot). Dans les années 1930, la rue Prépapaud est connue pour ses maisons closes. En 1946, année où la loi Marthe Richard impose leur fermeture, elle prend, non sans humour, le nom de Charles Baudelaire, auteur des Fleurs du mal et de Georges Courteline. Empruntée autrefois notamment par les pèlerins, elle abritait des activités de prostitution depuis au moins deux cents ans. Des bâtiments ayant servi de maisons closes ont été détruits depuis.

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