jeudi 28 novembre 2013

Berthet (rue Elie)

Les rues Montant-Manigne et Andeix-Manigne deviennent, le 10 septembre 1896, la rue Elie-Berthet, du nom d’un prolifique littérateur et feuilletoniste au journal Le Siècle, inventeur de nouveaux genres littéraires, comme le roman préhistorique, né à Limoges le 8 juin 1815 (†3 février 1891 à Paris). Cette rue du quartier du Château, qui descend de la place des Bancs, se situait hors des remparts avant le XIIIe siècle.

L’andeix de Manigne était placé rue Manigne (rue Charles-Michels), à la rencontre des rues Manigne, Montant-Manigne et Andeix-Manigne. Un andeix est un point de jonction et de répartition des eaux sur lequel il était interdit de construire des maisons. Sur les andeix s’installent des petits marchés où l’on vend des légumes ; celui de Manigne est mentionné dès le XIIIe siècle. Trois barres de fer sont fixées sur la croix centrale de l’andeix en 1535. Une murette en forme de triangle l’entoure (et sert d’étal). Incommodant la rue, elle est défaite en 1631. Les fers qui soutiennent la croix étant rouillés, elle est retirée en 1786.

Certains bâtiments qui bordent la rue remontent au XVIIIe siècle. Parfois, la date de construction figure sur l’imposte en fer forgé au-dessus de la porte : 16 rue Elie-Berthet (1734) et 31 (1791). Au 18-20 rue Elie-Berthet, la façade porte la date de 1733 dans un cartouche inscrit à l’intérieur des frontons triangulaires du premier étage, ainsi que des décors de pot à feu garni de fleurs en relief. C’est la maison natale d’Emile Montégut, né à Limoges le 23 juin 1825 (†11 décembre 1895 à Paris), ancien élève du lycée Gay-Lussac, essayiste, journaliste et critique (Revue des deux Mondes), traducteur entre autres de Shakespeare.

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