mercredi 6 novembre 2013

Charpentier (rue)

La rue Charpentier, à côté de la place Carnot, se trouvait en grande partie sur le terrain de la société immobilière du Crucifix, chargée d’urbaniser le quartier suite à un accord de 1864. Charpentier était un ami de Denis Dussoubs, tué peu après lui à Paris, sur une barricade, en s’opposant au coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851. Jeanty Sarre, qui a aussi une rue à son nom à Limoges, était également sur la même barricade. La rue Charpentier longe, d’un côté, la caserne Marceau, qui date de 1875-1877.

En 1873, Jean-Baptiste Labesse fait édifier, 23-25 rue Charpentier, une usine de porcelaine qu’il dirige jusqu’en 1896. Elle est ensuite reprise par la société Eugène Alluaud et Compagnie. E. Alluaud (1866-1947), petit-fils du célèbre porcelainier limougeaud François II Alluaud, est peintre, élève de W. Bouguereau, membre de l’école de Crozant, puis décorateur pour les ateliers de porcelaine Haviland et conservateur du musée Adrien-Dubouché. En 1900, plusieurs porcelainiers prennent la direction de l’usine. En 1908, Paul Grenouillet de Mavaleix reste seul à la tête de l’entreprise, qu’il ferme en 1914. Il s’associe en 1920 à J. Granger, mais décède la même année suite à ses blessures de guerre. La direction est confiée à Granger jusqu’à son décès en 1938. L’usine de porcelaine cesse alors définitivement toute activité.

Au début des années 1950 s’implantent sur le site les ateliers de l’usine de petite métallurgie Limoges outils, qui déménagent vers 1959, ainsi que ceux de la Société industrielle de bonneterie et de tissage réunis. Leur succèdent dans les années 1960 une scierie et plusieurs usines de confection. D’autres activités s’implantent : un hôpital de jour, un magasin de commerce d’électroménager, un sauna, l’antenne de Limoges du Secours catholique, etc. Le bâtiment central, initialement en forme de T, abritait l’atelier avec les fours à l’arrière. Il est encadré par des bâtiments en longueur, celui de gauche avait une conciergerie en bordure de rue et celui de droite un logement.

A l’angle de l’impasse Babeuf se trouve le service funéraire municipal, avec son fronton de style Art nouveau.

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