dimanche 17 novembre 2013

Buisson (rue Ferdinand)

Dans la ville romaine, cet axe était un decumanus. L’ancien faubourg de la Croix-Mandonnaud porte à présent le nom de Ferdinand Buisson (1841-1932), homme politique français, cofondateur et président de la Ligue des droits de l’homme, prix Nobel de la paix en 1927.

Vers 1879, l’usine de chaussures Pérout, probablement spécialisée dans la fabrication de galoches et de sabots, s’implante dans des ateliers nouvellement édifiés, 28 rue Ferdinand-Buisson. Aux établissements Pérout Malinvaud succèdent M. Rivière en 1894, associé à partir de 1898 à G. Delaume. Incendiée en 1907, l’usine est reconstruite la même année par Alexandre Maupetit pour y installer une chocolaterie qu’il exploite à partir de 1925 sous la raison sociale Chocolaterie Saint-Martial. En 1931, il transfère ses ateliers dans ceux de la rue Jules-Ferry, exploités par la Société anonyme Le Chocolat, association des chocolateries Saint-Martial et Daccord. En 1933, Armand Ribière réinstalle une usine de chaussures dans les locaux libérés. Lui succède en 1936 J. Schneider, puis à partir de 1943, Laplagne. L’activité, orientée vers la fabrication de chaussons, cesse au milieu des années 1960. Après un premier projet de reconversion en logements en 1962, les bâtiments industriels sont transformés en école de coiffure. Les ateliers sont constitués de plusieurs corps de bâtiment accolés en moellon de pierre enduit.

En 1903, Sylvestre Vincent, fabricant de chaussures à Limoges depuis les années 1880, fait édifier des locaux, 30 rue Ferdinand-Buisson. Ils sont agrandis en 1922, puis en 1958. La production est commercialisée dans les années 1920 sous les marques Aristoky, Antigrippe et Attraction. L’usine ferme en avril 1974, tandis que la marque commerciale est reprise par le fabricant de chaussures de Limoges Weston. Seuls subsistent les ateliers construits en 1903, reconvertis en logement HLM. Ils sont formés de deux corps de bâtiments de trois étages accolés, de longueurs inégales. Les deux pignons sur rue sont percés chacun par un oculus. Les baies du dernier niveau sont couvertes d’un arc segmentaire, les autres sont à linteaux droits. Les façades jouent avec les matériaux et la polychromie : granite (pierre de taille et moellon équarri), briques rouges et jaunes, calcaire (pierre de taille).

Les autres bâtiments de la rue sont d’époques très variées, parmi eux, le 31 rue Ferdinand-Buisson (Pénichoux, 1880), et, au bout de la rue, à l’angle des rues de Nazareth et Clos-Adrien, un ancien site des petites sœurs des pauvres, propriété des sœurs bleues de Castres. Au 2 rue Ferdinand-Buisson, une fresque sur le thème de l’agriculture en Limousin.

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