lundi 11 novembre 2013

Cathédrale (rue de la)

La rue de la Cathédrale, dans le quartier de la Cité, était, avec la rue des Petites-Maisons, un decumanus de la ville romaine. Elle est ensuite fermée par la porte Traboreu, mentionnée à partir du XIIIe siècle et qui faisait partie du second rempart construit au Xe siècle, couvrant une plus vaste superficie que le premier, signalé dans des textes du VIe siècle. La rue de l’Evêché, ancienne Grande rue de la Cité, aujourd’hui rue de la Cathédrale, avait un tracé irrégulier. Figurant sur le plan de 1775, son alignement et son élargissement ne sont achevés qu’en 1913.

L’oratoire à Notre-Dame de la Planchette, devenu Notre-Dame de la Préservation, érigé en 1862 à l’angle du boulevard de la Corderie, est alors déplacé. Il était dit « de la Planchette » en souvenir du pont fragile jeté autrefois sur le ruisseau du Merdanson, qui jaillit au plancher des Combes, s’appelait Joumard ou Enjoumard au pont Hérisson (partie de la rue Jean-Jaurès entre la rue du Clocher et la rue des Combes) et prenait le nom de Merdanson à la place Boucherie (Wilson). Cet égout, en partie couvert et canalisé, déposait des alluvions dans les jardins, qu’il fertilisait. Son nom, dont l’étymologie se passe d’explication, était en usage dès la fin du XIIIe siècle ou dans les premières années du XIVe siècle.


La rue longe l’évêché d’un côté, le couvent des Clarisses de l’autre et offre une belle perspective sur la cathédrale. Les Clarisses (franciscaines) qui étaient présentes à Limoges jusqu’à la Révolution, sont revenues une première fois dans le quartier du début du XIXe siècle jusqu’en 1905, lorsque la communauté est dissoute, puis une seconde fois en 1958, après un exil en Espagne et aux Pays-Bas. Aujourd’hui, elles partagent leurs locaux, 1 place de l’Evêché, avec la maison relais de l’association Habitat & Urbanisme.

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