mercredi 27 novembre 2013

Beyrand (rue)

La rue Beyrand est un ancien chemin rural viabilisé qui se prolongeait par la rue du Lavoir. Il a été coupé par l’ouverture de la rue de Châteauroux et détourné par la construction du groupe scolaire, 42 rue de Châteauroux, aujourd’hui école de musique et harmonie municipale de Limoges. Le nom de la rue, qui rend hommage à Martial Beyrand, général de brigade né à Limoges le 9 septembre 1768 et tué lors de la bataille de Castiglione en 1796, lui a été donné le 18 août 1880. Située entre le cours Gay-Lussac et la rue de Châteauroux, dans un quartier qui s’est urbanisé à la fin du XIXe siècle, elle était bordée par plusieurs usines de chaussures.

La rue passe à côté d’un hôtel particulier qui a son entrée 46 bis cours Gay-Lussac. En 1914, il servait de trésorerie générale, puis a appartenu au fabricant de chaussures Heyraud dans les années 1920. Depuis 1998, c’est une agence immobilière.

Plus haut, 20 rue Beyrand, la façade de l’ancien gymnase édifié sur les plans de l’architecte Vergez en 1881-1890, en moellon de pierre enduit et pierre de taille en calcaire, est percée de trois baies couvertes en plein cintre. La baie centrale est surmontée des armoiries de la ville de Limoges, d’une table portant l’inscription « Société de gymnastique et de tir de Limoges », d’un fronton cintré brisé et d’un oculus. Il était intégré à l’ancienne usine de chaussures Gaston Monteux et compagnie, 23 rue de Châteauroux, bâtie en 1901 par les architectes Ménissier et Rocher. Aujourd’hui les locaux abritent le Service des archives médicales et hospitalières des armées.

Les ateliers de la société G. Monteux et Compagnie ont été remplacés par les bâtiments des services régionaux de l’INSEE, érigés en 1982, hormis ceux du 50 avenue Garibaldi, qui ont été conservés. Ils avaient été construits à partir d’octobre 1902 par les architectes Ménissier et Rocher. Gaston Monteux occupait aussi, depuis 1901, l’usine de l’autre côté de la rue (20 rue Beyrand), plus vaste. L’entreprise Monteux, la plus importante fabrique de chaussures de Limoges, ferme en 1933, touchée entre autres par la concurrence de Bata.

Au 21 rue Beyrand se trouve l’arrière de l’usine de chaussures Beaulieu et Lalet. En 1908, Bernard Beaulieu acquiert des locaux construits dans les années 1850, qu’il transforme en ateliers pour la fabrication de tiges de chaussures. La même année, un autre fabricant de tiges de chaussures, Louis Lalet, s’installe également sur le site. Après sa fermeture postérieure à 1970, le site accueille plusieurs activités, avant d’être réhabilité en logements.

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