vendredi 22 novembre 2013

Bonin (rue Georges)

L’urbanisation du quartier Montjovis va de pair avec l’industrialisation de ses alentours au début du XXe siècle (usines de porcelaine Ahrenfeld, Guerry et Délinières puis Bernardeau, Vogt puis Raynaud…).

La rue Bonin, tracée à des limites de parcelles, est ouverte et lotie en 1905, puis classée en 1934. Georges Bonin, magistrat (1845-1900), était l’un des propriétaires des terrains, avec Edmond Jouhaud (1832-1922), ancien négociant en tissu 2 rue Ferrerie, qui se réserve une maison en bas de la rue Bonin ; son fils Léon est le docteur en médecine, émailleur et historien de renom.

Né à Limoges en 1874, Léon Jouhaud devient médecin et ouvre, en 1903, un cabinet rue du Consulat. Trois ans plus tard, il renonce et s’immerge dans le monde de l’émail. En 1907, il fait construire, par son oncle architecte Jouhaud de Verdier, 25 rue Georges-Bonin, une maison en granite gris-bleu, avec ferme extérieure sur consoles, entourages de fenêtres travaillés et vaste atelier sous les toits. Après la Première Guerre mondiale, il poursuit ses recherches sur l’émail, utilise le fer, le cuivre et les bétons comme support. En 1927, il met au point une technique de préparation pour émaux colorés à base de savon et d’huile alimentaire. Lorsqu’il s’éteint en 1950, sa production s’élève à un peu plus de 900 émaux.

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