mercredi 20 novembre 2013

Brettes (rue de)

La rue de Brettes se situe dans un quartier érigé en 1861 près de la gare des Bénédictins, entre la place Tourny (Jourdan), l’avenue du Crucifix (Garibaldi), le cours Bugeaud, le Champ de Juillet et le cours Jourdan : c’est le lotissement de Brettes, du nom de la propriétaire des terrains, où se trouvait le monastère des Feuillants, ancienne abbaye Saint-Martin.

L’abbaye Saint-Martin est fondée vers 640 par le frère de saint Eloi, Alice, qui en est le premier abbé. Il meurt en 670. A partir de cette date et jusqu’au XIe siècle, elle est plusieurs fois dévastée. En 1010, l’évêque Hilduin entreprend de la relever. Elle devient alors bénédictine. Située hors de la muraille qui protège la ville, souvent pillée et démolie, elle est en ruine lorsque les Feuillants (bernardins de la règle de Cîteaux, issus de l’ordre des Cisterciens) s’y installent. Ils y résident de 1622 jusqu’en 1790. La propriété des Feuillants est achetée en 1791 par M. Bardou-Descourières, qui y transfère son imprimerie. En 1810, Mme la chanoinesse de Brettes y installe un pensionnat de demoiselles jusqu’en 1860, époque de sa mort. Son institution occupait auparavant le monastère des Bénédictins, en bas des allées de Tourny (avenue des Bénédictins).

En 1857, Madame de Brettes propose à la municipalité de lui céder les terres des Feuillants pour y construire un beau quartier. Le monastère est démoli en 1861 et les rues sont percées la même année. Ce sont les rues des Feuillants, de Brettes et de Fleurus, renommée rue d’Isly. Le quartier général de la 21e division militaire (hôtel de commandement) est établi à l’emplacement de l’abbaye. Une partie des bâtiments de la rue de Brettes date de cette époque (4 rue de Brettes, 1873), d’autres sont beaucoup plus récents, comme, au 14, celui de l’architecte limougeaud André Campagne.

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