dimanche 10 novembre 2013

Cérez (rue du Général)

La rue Sainte-Valérie, qui se terminait en impasse devant le mur d’enceinte du Château, est ouverte sur le boulevard Carnot vers 1775. Elle se trouvait au niveau de la place Stalingrad, le long du grand théâtre (l’une comme l’autre n’existaient pas encore à l’époque). Elle est ensuite prolongée de l’autre côté du boulevard : c’est l’ancienne rue Neuve-Sainte-Valérie. Le 10 septembre 1896, les deux rues prennent le nom de Jean-Baptiste Cérez, né à Limoges le 23 septembre 1820 (†4 février 1889), poly-technicien et général de division. Suite à la création de la place Stalingrad, vers 1900, il ne reste plus que la partie correspondant à l’ancienne rue Neuve-Sainte-Valérie.

Les bâtiments datent de diverses époques, pour certains d’avant 1864. Les bains du Commerce, nouvel établissement de bains publics créé en 1860 (architecte M. Jeanthom) rue Neuve-Sainte-Valérie (9 rue du Général-Cerez) pour remplacer ceux de la Comédie, sont tenus par la veuve Lapeyrière à partir de 1886. Le bâtiment n’existe plus aujourd’hui.

L’ancien hôtel de M. Bramaud de Boucheron, au 2 rue du Général-Cérez, est loué pour reloger le préfet de 1895 à 1905. Il devient par la suite propriété de Théodore Haviland.

Au 11 rue du Général-Cérez se trouve un immeuble construit en 1903 par Jouhaud de Verdier. En pleine période Art nouveau, l’architecte réalise une façade éclectique. Les meurtrières des pans coupés des bow-windows viennent directement d’une époque médiévale, tandis que le fronton qui dépasse ostensiblement du toit nous transporte en pleine Renaissance. Le décor rocaille entre les fenêtres des deux premiers étages, ainsi que les garde-corps évoquent la période Louis XV. Le découpage des petits-bois des fenêtres rappelle les dessins post-napoléoniens. Pourtant le tout est bien composé et l’ensemble reste harmonieux.

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